Les chenilles processionnaires dans le Bas-Rhin

Chenilles processionnaires du pin - y en a-t-il dans le Bas-Rhin ?

Les chenilles processionnaires des pins (Thaumetopoea pityocampa) sont plutôt connues dans le sud de la France, là où il y de grandes forêts de pins. Ces insectes nuisibles sont pondus par des papillons sur les pins. Une fois les œufs éclos, les larves des chenilles vont se nourrir des aiguilles du pin. Leur appétit est vorace et les arbres peuvent vite perdre leurs aiguilles. Dans le Bas-Rhin, il est plutôt rare, mais pas impossible de rencontrer cette espèce.

Chenilles processionnaires du chêne, y en a -t -il dans le Bas-Rhin ?

La chenille processionnaire du chêne est présente dans le Bas-Rhin, qui compte de belles forêts et territoires boisés : forêt de la Robertsau à côté de Strasbourg, forêt de Haguenau, avec notamment le site du grand chêne. Les chenilles processionnaires du chêne peuvent causer de gros dégâts sur un chêne et plus encore pour la santé de l’homme et des animaux.

L’INRAE, anciennement INRA (Institut National de Recherche pour l’Agriculture) explique que « La chenille processionnaire du chêne, Thaumetopoea processionea, est un Lépidoptère ravageur, spécifique du chêne, présent en Europe de l'Ouest et notamment dans les régions du nord-est de la France » source : inrae.

Image arbre

Chenille processionnaire : une invasion par les airs

Les chenilles processionnaires du pin ou du chêne sont déposées, durant l’hiver, à l’état d’œufs par les papillons de nuit en hauteur dans les arbres, à proximité des aiguilles ou des feuilles. Seuls quelques oiseaux, comme les mésanges constituent les prédateurs naturels de ces insectes. Leur développement est donc rapide et incontrôlé.

Chaque année, des vagues de chenilles processionnaires du pin et du chêne arrivent du Sud. C’est pourquoi il est nécessaire que des professionnels comme DKM Experts régulent le développement de cette espèce dangereuse pour la santé de l’homme et des animaux.

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3 fausses idées reçues sur les traitements écologiques

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Quelles sont les différences entre les chenilles processionnaires des pins et des chênes ?

Pas le même endroit pour se nymphiser

La chenille processionnaire du chêne est une casanière. Elle voit le jour sur un chêne, construit son nid sur le chêne, se nourrit des feuilles du chêne et passe au stade de nymphe sur le chêne.

Ce n’est qu’accidentellement que l’on peut observer cette espèce sur le sol, quand elle tombe par terre. Elle quitte son chêne uniquement quand elle s’est transformée en papillon. Les chenilles processionnaires des pins descendent de leur arbre au début du printemps en mars et vont se chercher un endroit à l’abri sous le sol pour se transformer en nymphe. 

Un cycle de vie décalé

Pour la chenille processionnaire du chêne, la ponte est effectuée de la fin de l’été jusqu’à l’arrivée de l’hiver. En hiver, les œufs « hivernent ». Au sortir de l’hiver, cette espèce éclot et va grandir jusqu’au mois de mai, où on estime qu’elle devient urticante jusqu’à sa transformation en nymphe en juin.

Les chrysalides vont mettre 1 mois et demi pour faire place aux papillons qui « éclosent » à la mi-juillet. Le papillon, lui, ne possède plus de poils urticants. La ponte des chenilles processionnaires du pin se fait en juillet-août, l’éclosion intervient avant l’hiver. Ce qui laisse le temps aux insectes pour se faire un nid douillet dans les arbres.

En février/mars a lieu la procession des insectes qui descendent des arbres pour s’enfuir dans le sol, sous la terre et se transformer en nymphe. La nymphe laisse place au papillon en juin, juillet. 
 

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4 signes pour reconnaître la présence des chenilles processionnaires

  1. Les nids : les chenilles processionnaires vivent en communauté de plusieurs dizaines d’insectes. Ces insectes produisent une espèce de soie plus fine que la toile d’araignée et l’utilisent pour se construire un nid dans les arbres. Ces nids sont blanchâtres et en forme de boule. Le tissage de ce nid est plus dense et moins ordonné qu’une toile d’araignée.
     
  2. Des chenilles dans un arbre : il n’est pas rare d’identifier une chenille dans un arbre, ces espèces ne vivent pas exclusivement sur le sol. Toutefois, identifier plusieurs chenilles qui se rassemblent dans un chêne ou un pin indiquera clairement qu’il s’agit d’une espèce nuisible. 
     
  3. Procession : la chenille processionnaire est la seule espèce de chenilles à se déplacer en procession les unes derrière les autres et collées entre elles.
     
  4. Poils urticants : les chenilles processionnaires ont un corps sombre recouvert de poils urticants blanchâtres. 


Les chenilles processionnaires sont-elles dangereuses pour la santé ? 

Oui les chenilles processionnaires sont dangereuses pour la santé de l’homme et des animaux, et ce n’est pas que DKM Experts qui l’affirme.

En effet, l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) écrit ceci à propos de la chenille processionnaire du chêne ou du pin : « Affaiblissant les arbres, elles ont également un impact sur la santé humaine provoquant des réactions inflammatoires de la peau ou, plus grave, des muqueuses respiratoires » ; avant de conclure que « L’Anses recommande la combinaison de mesures préventives et curatives » source : Anses

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Que se passe-t-il si on touche les poils urticants ?

Les poils urticants constituent un véritable mécanisme de défense et de neutralisation pour les chenilles processionnaires. Ces petits poils sont éjectés dans les airs quand l’insecte se sent menacé. En contact avec la peau ou les muqueuses, ces poils s’agrippent et pénètrent les tissus grâce à leur microscopique dard recouvert d’une toxine.

Cette toxine, la Thaumetopoéine, est urticante et allergisante. En contact avec la peau : les symptômes restent généralement localisés avec des irritations, brûlures, démangeaisons et douleurs. En contact avec la bouche : cela arrive dans le cas où vous respirez sans vous en rendre compte des poils urticants et cela arrive aussi souvent aux animaux de compagnie, comme les chiens ou les chats qui lèchent ou veulent manger ces insectes.

Ces derniers, s’ils ne sont pas pris en charge à temps, risquent de voir la toxine causer la nécrose des tissus, ce qui peut entraîner l’amputation de la langue. En contact avec les yeux : symptômes de conjonctivite. En contact avec l’appareil respiratoire : les symptômes respiratoires vont s’apparenter à une réaction allergique généralisée, avec des risques de gonflements dans les voies respiratoires, Œdème de Quincke et étouffement.

Comment se débarrasser des chenilles processionnaires ?

La présence de ces insectes chez vous ou sur votre lieu de travail représente un danger majeur. Même s’il existe des produits anti-chenille disponibles sur le marché (piège à phéromones, collier, produit de traitement…), une fois les chenilles en place, faites appel à un professionnel.

Les petits poils urticants sont imperceptibles à l’œil nu une fois en suspens dans l’air, et vous devez être équipé d’un matériel de protection adapté. Le saviez-vous : un nid même vide représente quand même un danger, car il y a des centaines de poils urticants qui s’y trouvent. N’essayez donc en aucun cas de vous débarrasser vous-même d’un nid, même s’il est vide.

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